AU COEUR DE BIG BEND 2ème jour à Big Bend

22.10  Notre nuit avec le javelina rôdant et les coyotes hurlant s'est somme toute, très bien passée. Seuls d'autres bruits ressemblant à des "sifflements" de fauves nous ont réellement fait peur... Sandrine voulait même prendre le javelina dans la tente pour le protéger de ses prédateurs. En entrant dans le camping de Cottonwood, nous nous étions installés en plein milieu, vers l'entrée. Les campeurs déjà présents s'étaient, eux, installés dans le fond du camp. Nous avons compris dans la nuit quelles étaient leurs préocupations quand nous entendions les hurlements de coyotes comme s'ils allaient débarquer dans le camping, depuis l'entrée où seul un bovis stop nous séparait de la faune féroce du parc...

désert à la montagne   Avant le lever du Soleil (aussi à ne pas manquer), nous déjeunons, plions la tente et repartons en sens inverse, en direction de la Santa Elena junction.
une nouvelle flore apparait   Arrivés à la Chisos Mountains Basin junction, nous découvrons une nouvelle végétation. Les différences d'altitudes apportent des changements de végétations d'une "vallée" à une autre. À d'autres moments de l'année nous pourrions y voir des cactus recouverts de neige.
légende de la mine perdue   Nous roulions en direction du Chisos Basin sur une magnifique route qui nous emmènera au sommet du parc, quand, sur notre gauche, un parking nous invite à prendre un sentier pédestre : le sentier de la Lost Mine, menant au Lost Mine Peak. Comme toutes les randonnées, un distributeur à prospectus nous permet de nous "auto-guider" en suivant les indications et les points d'intérêt sur la flore tout le long du parcours.
les tarentules gardent secrète l'entrée de la mine   Ce sentier est long, mais comme à chaque fois, le paysage en vaut largement l'effort. Sur l'aller-retour nous croiserons trois fois une tarentule taversant lentement notre chemin.

  L'histoire raconte que les exploitants de la mine dont l'entrée est ajourd'hui inconnue, se sont fait massacrer avec toute leur famille par des guerriers indiens. Les rochers au sommet ont des formes féeriques pour contribuer ainsi à la beauté du paysage, en plus de la superbe vue panoramique s'étalant vers le Sud-Est. Magnifique !

devant nous, le vide   Nous reprenons ensuite la voiture pour arriver vers midi au centre du village touristique du Chisos Basin Center. C'est le cœur économique du parc (magasins, restaurant, hôtel, motels et centre d'information). Au Visitor Center nous vous conseillons vivement de vous procurer le Chisos Mountains Trails Map mais surtout le Hiker's Guide to trails of Big Bend National Park, pour une somme modique de quelques dollars. Ce lieu d'information ferme entre 12:00 et 13:00.

  Nous faisons rapidement le tour du village et installons notre tente avant de dîner, dans le camping. Nous repartons du camp sur le sentier de la Window. Cette promenade qui commence en descente est encore magnifique. Le chemin suit le lit de la rivière qui prend naissance dans cette cuvette du Chisos Basin pour venir se jeter du haut de la falaise, à travers la fenêtre. Le vent s'engouffre dans cette brèche et participe aussi à l'érosion de la brèche. La roche ressemble à de la glace polie et est très glissante...

la nuit tombe sur les Chisos Mountains   Les téméraires pourront y voir au-delà à nouveau le désert qui encercle ce microcosme qu'est le Chisos Basin. Avant la nuit nous faisons demi-tour et avons juste le temps de faire un petit bout du Pinnacle Trail, plus près du village. Nous y croiserons une biche et regretterons de ne pas avoir une tente plus légère afin de faire du camping en pleine nature. Le camping "sauvage" est possible à tous les endroits du parc repérés par primitive campground. Un simple permis est à retirer dans les visitor centers et à retourner avant de quitter Big Bend. Mais pour cela, mieux vaut pack light.
nuit sur la Window   Une fois de plus, la nuit tombe rapidement, laissant place aux activités diurnes de la faune locale. Cette fois, ce ne sont pas les javelinas qu'il faudra craindre, mais les ours. À cet effet, le camping met à disposition des casiers d'aciers pour y entreposer notre nourriture pour que les ours n'aient pas l'idée de venir nous la voler pendant la nuit... Nous dormons toujours d'un œil et resterons sur nos gardes un moment de la nuit où nous avons confondu le ronflement d'un campeur avec le souffle d'un ours... Cette 2ème nuit au parc est très fraîche et distrayante.

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